Le 6 mars 2024 : Vibrez au rythme du jazz avec BLUE GIANT !

Sélectionné lors du Festival d’Annecy en 2023 et sorti dans les salles japonaises en février de cette même année, BLUE GIANT de Yuzuru Tachikawa arrive enfin sur nos écrans le 6 mars 2024 ! Au programme : musique à fond et entraînement sans relâche pour le jeune Dai, futur jazzman de renom. Du jazz, en anime, vraiment ? Oh que oui messieurs-dames ! Et du jazz de qualité, suivez le guide !

BLUE GIANT est une aventure musicale qui a tout pour rater. Au cœur d’un Tokyo underground, Yukinori, jeune pianiste virtuose rencontre Dai, un saxophoniste débutant et son pote Shunji, apprenti batteur depuis quelques jours. Et si à eux trois ils formaient le trio JASS ? Une catastrophe pour les oreilles ? Pas du tout ! Si la batterie peine un peu, les deux autres membres sont bourrés de talent et comptent bien se faire entendre par un maximum de passionnés. Dai en est persuadé : il deviendra le plus grand jazzman du monde ! Reprenant presque plan par plan le manga éponyme de Shinichi Ishizuka (disponible aux éditions Glénat), le long-métrage prend le parti de couper le premier arc de l’histoire où Dai découvre le jazz. Hélas, le film de Yuzuru Tachikawa manque de virtuosité dans son visuel. En effet, le style ultra réaliste nous prive d’une touche de fantaisie dans la mise en scène : si Tokyo apparaît tentaculaire, elle reste très froide, sans magie dans ses décors ou ses lumières.

Néanmoins la bande-son signée Hiromi Uehara a de quoi nous enchanter lors des scènes de concert. Et quelles scènes ! Seul moment où le réalisateur lâche la bride au réalisme, elles se parent de couleurs très vives et de formes abstraites pour nous faire admirer la musique dans toute sa splendeur. La musique ça s’écoute, mais ça se ressent aussi jusqu’au bout de l’iris. Outre les quelques passages où les protagonistes sont représentés par une 3D déstabilisante, ces concerts rythment le film et nous offrent des vrais frissons de plaisir. Nous dévoilant le quotidien de trois jeunes hommes passionnés et sans le sou qui répètent leurs morceaux jusqu’à tomber de fatigue, BLUE GIANT est un long-métrage qui parlera aux mélomanes. Ici la musique est presque une divinité que l’on respecte et pour qui il faut tout sacrifier : son temps libre, son argent, son âme d’artiste. Si la fin du film est un poil différente du manga, peut-être un peu plus tire-larme, elle n’en reste pas moins éblouissante de sensations. On vibre en communion avec Dai, Yukinori et Shunji ! Une belle prouesse pour ce film de deux heures qu’on ne voit pas défiler. Une jolie réussite qui donne envie de se servir un bon verre de whisky tout en écoutant son meilleur vinyle ! Oh yeah !

Olivia Tripault

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