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© Laurent Koffel

Influencé à la fois par Devo et Metallica, Polysics fusionne un Kraftwerk sous amphétamines avec un groupe punk venu de l’espace. Connu pour ses prestations démentielles, son concept rétro-futuriste, ses combinaisons de laboratoire et sa musique électro-rock délirante, ce quatuor nous a récemment offert une nouvelle galette imparable. On ne pouvait donc qu’aller à sa rencontre !

VOTRE NOUVEL ALBUM S’APPELLE WE ATE THE MACHINE. D’OÙ VOUS EST VENUE L’IDÉE DE CE TITRE ?

HAYASHI (chant, guitare, programmation) : On avait un morceau dans l’album qui s’appelait WE ATE THE MACHINE et on s’est dit que ce ne serait pas mal pour l’intitulé de l’album. Nous avons aussi remarqué que le nombre de groupes de rock qui fusionnaient de l’électro avait explosé depuis 2/3 ans. Il a fallu se démarquer et nous avons imaginé un cinquième membre : la machine. Mais attention, il était hors de question d’avoir un robot sur scène (rires) ! Il devait être présent dans le son. D’où l’idée de l’avoir mangé. Nous voulions convaincre le public que notre musique n’était possible qu’à travers un humain cybernétisé.

CET ALBUM EST POURTANT UN PEU PLUS ORGANIQUE QUE LES PRÉCÉDENTS. À QUOI EST-CE DÛ ?

Vous trouvez ? Je pense que la proportion est la même qu’avant, mais nous avons mis les guitares un peu plus en avant au mixage. Peut-être que c’est ce qui vous donne ce sentiment. Avant, on travaillait avec beaucoup de sons en haute fréquence qui accentuaient les couleurs électro, alors que les guitares étaient plus basses. Mais il se trouve qu’en ce moment j’adore les guitares très fortes. Du coup, le son des guitares vous reste plus en tête et vous avez dû passer à coté du reste (rires).

AVEZ-VOUS APPLIQUÉ D’AUTRES MÉTHODES TRAVAIL DIFFÉRENTES POUR CET ALBUM ?

Oui, ici nous avons composé ensemble avec Fumi [bassiste et programmateur, ndr.]. C’est la différence principale. Nous collaborons complètement au feeling, selon l’humeur du moment. Sur la maquette de l’album, nous avions évidemment beaucoup plus de morceaux. Nous réalisons alors au final une compilation avec les morceaux qui nous parlent le plus à cet instant-là. Sur notre précédent album, KARATE HOUSE, il y avait le single NOW IS THE TIME qui préfigurait déjà pas mal ce que serait WE ATE THE MACHINE.

OÙ EN EST LA SCÈNE ELECTRO POP AU JAPON AUJOURD’HUI ?

HAYASHI : Comme à l’époque de Yellow MagicOrchestra, on assiste actuellement à un engouement important, un vrai retour du genre.

FUMI : Nos concerts concernent pas mal de générations : étudiants, collégiens, personnes âgées et même des enfants sont venus apprécier notre musique. Le genre est également très populaire à la télévision : les séries de sentaïs font appel aujourd’-hui à des groupes d’electro.

KAYO ET YANO, EST-CE QUE VOUS INTERVENEZ AUSSI AU NIVEAU DE LA COMPOSITION ?

KAYO (chant, programmation, bruitages) : Absolument. Tous les arrangements électro, ou les lignes de batteries pour Yano, nous sont entièrement propres. C’est d’ailleurs un processus souvent très long car Fumi et Hayashi savent exactement où ils en sont avec leurs instrumentations au moment où nous découvrons les morceaux. Nous devons donc partir de zéro et imposer notre contribution.

DE QUOI PARLENT VOS TEXTES ? EST-CE QUE VOUS VOUS PRENEZ AU SÉRIEUX OU PAS DU TOUT ?

FUMI : Ce qui est sûr, c’est qu’il n’y a pas de message. Par exemple pour “Moog is love”, on avait une petite histoire en tête. Mais ce qui prime en général,c’est le son de la voix : il doit être percutant comme un instrument. Après, les paroles importent peu.

COMMENT RESSENTEZ-VOUS LE RETOUR AU STYLE VISUEL ET MUSICAL ISSU DES ANNÉES 80, VOUS QUI LE PRATIQUEZ DEPUIS PLUSIEURS ANNÉES AVEC BEAUCOUP D’ORIGINALITÉ ?

Le revival des années 80 était attendu et prévisible au Japon. C’est frappant dans la mode vestimentaire. Mais nous n’y prêtons pas vraiment attention. Cela nous plaît, et à partir de là, nous évitons de nous sentir en concurrence ou concernés.

HAYASHI : Personnellement, dès que je vois un synthé et un truc qui brille, cela me rend joyeux. C’était très nouveau dans les années 80, et même si c’est devenu un lieu commun, cela évoque pour moi un futur assez proche mais un futur possible, un peu inquiétant mais assez positif, comme dans 2001, L’ODYSSEE DE L’ESPACE. Aujourd’hui, je regarde ce film et j’ai toujours ce sentiment d’un futur proche lumineux. C’est ma façon de voir les choses à un moment de grande crise au Japon.

VOUS ÊTES DONC DES OPTIMISTES ?

FUMI & HAYASHI : Tout à fait !

Interview publié dans Coyote Mag n°30 (mars 2009) par Christophe Lorentz. Photo Laurent Koffel.

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