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All-Round Appraiser Q : The Eyes of Mona Lisa

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Le 5 mai dernier, la Toho organisait la promotion exceptionnelle à Paris de sa dernière production : ALL-ROUND APPRAISER Q : THE EYES OF MONA LISA, l’adaptation cinéma des romans et nouvelles de Keisuke Matsuoka et de son héroïne Riko Rinda, sortant ces jours-ci au Japon. Coyote Mag était présent pour rencontrer son réalisateur (Shinsuke « GANTZ » Sato) et Haruka Ayase, peut être l’actrice nippone la plus populaire du moment.

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Haruka Ayase. Photo : © Laurent Koffel

L’univers de ALL-ROUND APPRAISER Q est un mélange assez curieux de polar et d’aventures souvent mystérieuses dans le monde des arts centré sur un personnage aux aptitudes exceptionnelles. Riko Rinda est en effet douée d’un sens de la déduction et d’une mémoire hors du commun. Cela lui permet de s’improviser « experte » dans bien des domaines et de résoudre nombre de mystères. Sorte de Sherlock Holmes au féminin opérant de nos jours, ce personnage de roman est devenu si populaire que la Toho vient d’en produire une adaptation au cinéma. Le film est par ailleurs la combinaison du roman qui ouvre le saga et qui relate les « origines » du personnage et d’une nouvelle, particulièrement remarquée, où Riko se rend à Paris pour mettre à jour un complot visant le vol de la plus célèbre toile du monde : la JOCONDE de Léonard de Vinci. Ce point de scénario a ainsi logiquement conduit l’équipe dans la capitale française pour y tourner d’indispensables scènes et a motivé une opération de promotion mettant en valeur le Louvre (l’avant-première mondiale du film y a été projetée) et l’Hôtel de Lauzun, bâtisse classique au patrimoine incroyablement conservé et très rarement ouverte au public, où s’est tenue la conférence de presse.

Le trailer du film :

 

Interview Haruka Ayase et Shinsuke Sato :

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Shinsuke Sato et Haruka Ayase. Photo : © Laurent Koffel

Pourquoi avoir choisi d’adapter directement le 9ème roman de la série de Keisuke Matsuoka ?

Shinsuke Sato : Si nous avions réalisé une série télévisée, il aurait été logique d’adapter les romans dans l’ordre mais pour un projet de long-métrage, il était essentiel d’avoir un thème, pour ne pas dire un visage, universellement connu. La figure de la Joconde, qui apparaît dans une des nouvelles du recueil THE CASE FILES OF ALL-ROUND APPRAIZER Q S’EST imposée naturellement.

Un tel projet a soulevé néanmoins beaucoup de questions logistique. Aurions nous le budget suffisant pour organiser une partie du tournage à Paris ? Aurions-nous les autorisations pour filmer au Louvre ? Pouvions-nous travailler avec des copies suffisamment convaincantes du tableau ?

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L’ancêtre naturel de Riko Rinda est Sherlock Holmes. Cherchiez vous à assumer cet héritage ou à l’éviter absolument ?

Haruka Ayase : J’ai préparé le personnage en évitant tout point de comparaison aussi parce que Rinko est quelqu’un de très banal en dehors de ses talents d’enquêtrice. Sherlock Holmes a une personnalité très forte. Il domine son entourage et n’est pas forcément quelqu’un de très agréable. Rinko n’est pas tout à fait une sociopathe, même elle est relativement effacée. Je dirais simplement qu’elle est plus féminine.

Shinsuke Sato : La comparaison était en effet inévitable et c’est bien la raison pour laquelle j’ai choisi notamment de mettre en scène ses « pouvoirs » uniquement par le biais de l’image plus qu’à travers les dialogues. Sherlock Holmes par exemple va prendre plaisir à faire la démonstration de ses pouvoirs de déduction, à penser tout haut. Rinko n’a pas le même ego et intériorise beaucoup plus ses raisonnements et ce fut justement un défi de créer des éléments visuels capables de traduire sa manière de réfléchir.
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Comment avez-vous créé l’allure et la garde-robe de ce personnage ?

Haruka Ayase : Elle a indéniablement un coté rat de bibliothèque ! Nous avons opté pour un look classique, pour ne pas dire un peu démodé. Il n’y a peut être plus beaucoup de filles qui s’habillent comme elle au Japon et c’est justement ce qui lui donne une particularité.

Shinsuke Sato : Ce fut un grand débat aussi avec Tori Matsuzaka qui partage l’aventure avec Riko. Comme son personnage, Yuto, est un second couteau dans la rédaction où il travaille, il a insisté pour lui un donner un look ultra ringard, avec ses lunettes à montures rondes, les nœuds papillon d’une autre époque et lui enlever tout sex-appeal (rire). Il a fallu négocier avec lui pour trouver un juste milieu mais les deux personnages fonctionne assez bien. Il a ce qu’il faut de discret et de maladroit pour devenir une sorte de Watson. Il a assez bien saisi la modestie du personnage qui dissimule pourtant beaucoup de courage et de perspicacité.

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Comment avez-vous travaillé les dialogues en français avec notamment l’acteur Pierre Deladonchamps ?

Haruka Ayase : J’ai fait appel a des coachs, moins pour comprendre ce que je disais que pour le prononcer correctement. Ce fut surtout un exercice de phonétique assez compliqué pour moi (rire) mais les comédiens français ont fait preuve de beaucoup de patience pour arriver à être intelligible.

Quelles difficultés cela pose de tourner au Louvre ?

Shinsuke Sato : Je suis le premier étonné car je me suis énormément couvert lors de la préparation en pensant qu’on pourrait tourner dans très peu d’endroits. Or nous avons pu installer notre caméra partout où nous l’avions demandé. La lumière aussi ne fut pas un souci particulier car nous avons opté pour des ambiances tamisées dans toutes ces scènes. Le principal souci fut le temps. Nous ne pouvions filmer que du soir jusqu’au matin et nous avions un planning de tournage très serré. Il a fallu limiter le nombre de prises, avoir des comédiens et une équipe très bien préparés et opérer des changements de lieux et des installations très brèves.

Mlle Ayase, comment définissez vous M. Sato en tant que réalisateur et M. Sato, comment définissez-vous Mlle Ayase comme actrice ?

Haruka Ayase : M. Sato pratique un mélange assez subtil d’exigence et de souplesse. D’une manière générale, il est précis et directif. C’est un avantage car vous pouvez très facilement visualiser ce qu’il cherche à obtenir. Cela peut se traduire par un manque de liberté pour les comédiens mais comme sa mise en scène est très visuelle, il était indispensable d’adopter son point de vue et de faire des propositions dans le cadre très précis qu’il impose.

Shinsuke Sato : Haruka est une excellente actrice et j’ai beaucoup aimé son ouverture d’esprit. Parfois on hésite à lui demander des choses parce qu’on pense cela ne colle pas avec son image (Haruka Ayase explose de rire…) ou ce qu’on croit être son registre. Mais on apprend très vite à tout lui demander, même les choses les plus difficiles car, même si elle n’y arrive pas toujours, elle va toujours être très motivée pour essayer malgré tout. Si je devais résumer son style, elle a une propension assez naturelle à se fondre dans un rôle et à dépasser son image et c’est toujours très confortable pour un metteur en scène.

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Les propos suivants ont été recueillis lors de la conférence de presse du film organisée à L’Hôtel Lauzun.

En quoi ce film a représenté quelque chose de nouveau dans vos expériences respectives d’actrice et de réalisateur :

Haruka Ayase : Ce fut une expérience inédite à tous les niveaux pour moi. Au-delà du personnage pour lequel j’ai dû apprendre un vocabulaire technique très abondant, c’est aussi la première fois que j’ai eu l’occasion de voyager à Paris, de tourner dans un endroit aussi particulier que le Louvre et surtout de jouer dans une langue étrangère.

Shinsuke Sato : Le concept est complètement nouveau pour moi. Jusqu’ici, j’ai eu à mettre en scène de façon réaliste des univers et des personnages qui n’existent pas, qui relèvent de l’imaginaire. Avec ce film, j’ai dû filmer des éléments très concrets et universellement connus comme la Joconde dans le contexte d’une fiction.

Quelles furent les différentes qualités requises pour les copies de la Joconde qui circulent dans le film ?

Shinsuke Sato : Les qualités furent très variables en fonction de la scène. Certaines furent même de vulgaires tirages en couleur et au format du tableau qu’on traitait ensuite avec des produits chimiques pour leurs donner du relief et un effet d’usure. Une des copies en revanche était de très grande qualité, à tel point que le l’appelions le « vrai ». Comme la réalisation d’une copie « authentique » demande du temps, par sécurité, nous avons commandé à deux artistes de travailler en parallèle pour être sûr d’avoir au moins une copie crédible à l’image et qui puisse supporter les gros plans. Le résultat fut très bluffant, le copiste a réussi à répliquer les rayures, les craquelures de l’original. Il y avait aussi une autre exigence : répliquer le dos du tableau. L’artiste a dû refaire les panneaux en bois, les vieillir et reproduire toutes les mentions écrites qu’on retrouve au dos de l’original.

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Quelles furent les scènes les plus difficiles à réaliser ?

Shinsuke Sato : Les scènes les plus complexes furent les scènes en langue française. En tant que japonais, je suis incapable de juger de la qualité du français des deux comédiennes. C’est la même chose lorsque je vois dans des films des étrangers parler japonais. On ressent une forme de distance, on a du mal à s’identifier. C’est pourquoi j’ai demandé à un scénariste français de réécrire tous les dialogues en français pour donner de la crédibilité à un personnage censé maîtriser suffisamment bien cette langue.

Riko Rinda arrive a mémoriser les choses en faisant appel à ses émotions, pensez-vous que cette technique se rapproche de la technique de jeu de l’acteur ?

Haruka Ayase : Il est difficile de faire cette comparaison mais dans mon cas, il est vrai que je m’efforce de garder en mémoire mes impressions à la toute première lecture de scénario. Il me semble que ces premières impressions sont importantes et je m’efforce de les restituer au moment de tourner les scènes.

Comment vous est venue la scène ou Riko apprend le français, où tout à coup les lettres de ses livres prennent vie ?

Shinsuke Sato : Les descriptions des scènes d’« expertise » sont très différentes dans le roman. J’avais besoin de trouver des moyens visuels pour traduire essentiellement des dialogues. Si nous avions laissé les personnages simplement décrire leurs raisonnements, le résultat aurait été très ennuyeux. A l’opposé, le problème fut ensuite de rester suffisamment réaliste avec parfois des idées qui relevaient du registre fantastique. Parfois cela passait uniquement par le travail de la caméra. Nous avons tourné inévitablement en numérique mais nous avons utiliser parfois des filtres spéciaux pour recréer une image plus proche des certaines pellicules.

Propos recueillis le 6 mai 2014 par Thomas Maksymowicz. Un grand merci à Magali Genuite et Yann Marchet.

 

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